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Stage di Foto-arteterapia condotto da Carolle Masson e Laura Grignoli

Domenica 19 Giugno ARTELIEU /Pescara IT



" Le travail créateur est une médaille 
dont la face négative, destructrice, est indissociable de la face positive et créative."
Didier Anzieu

Journée de rencontre et d'expérimentations 
à partir du travail de Marina Krügerartiste plasticienne, 

le samedi 17 octobre 2015.


"Ce n'est pas la destruction pour la destruction mais pour la transformation, pour mettre en évidence qu'à chaque strate de travail, on détruit quelque chose."

D.Dyminski (peintre)


"EN TERRAIN HOSTILE"

Atelier imaginé à partir de l'Installation Mines de Verre

CONSTRUCTION-DESTRUCTION-RECONSTRUCTION

« S’aventurer au milieu d’un terrain miné, retomber en enfan-ce à travers le miroir, éclater son reflet en mille morceaux, multiplier son image à l’infini jusqu’à ressentir un certain ver-tige, dessiner une personne sans regarder sa feuille…Autant d’expériences sensorielles et intellectuelles que je cherche à offrir aux spectateurs, afin de peut-être renverser leur point de vue habituel et de perturber leur perception.

Mes propositions plastiques induisent différentes questions que je désire partager avec les spectateurs : 
Qu’est-ce qu’un repère ? Peut-on vivre sans ? Comment interagissons-nous avec notre environnement quotidien ? 
Pouvons-nous nous éloigner de notre perception telle qu’elle a été façonnée par nos origines et influences culturelles et historiques ? ».
Marina Krüger





La concrétude de l’expérience et sa mise en mots permettent d’identifier certaines de nos modalités (même si elles sont variables, changeantes, oscillantes).

Le corps est notre premier outil, outil direct sur nos propres émotions mais aussi en rapport avec l’autre. La peau est à double face, il y a celle du dehors comme surface de contact et celle « organique », interne. La peau c’est l’organe de transmission de toute émotion, c’est une limite qui filtre, elle n’est pas opaque mais poreuse.

Dans le mouvement c’est l’intime qui agit, les muscles qui se tendent. Ce qu’on pourrait nommer le corps dynamique. Mais il y a aussi le corps comme source de sensations. Le contact qui caresse et mobilise le corps différemment.

Le corps en mouvement est associé au dessin. Le dessin nécessite d’être dans des représentations du corps symbolisé. Dessiner c’est symboliser. Bouger le corps avant de faire bouger sa main.
Ce n’est pas une idée qui en général nous pose problème. C’est toujours quelque chose du corps. Le corps avant de communiquer avec l’autre, il communique avec nous. Souvent quelque chose d’inconnu à soi qui crée le malentendu chez l’autre.
Les émotions ça s’apprend. Déchiffrage du corps. Le corps comprend et calque quelque chose que la psyché n’a pas encore compris. C’est le corps qui décide, c’est pourquoi il est important que le professionnel respecte le symptôme. C’est une solution, une défense même si le symptôme crée des soucis.
L’art thérapie implique la corporéité. C’est le langage psychique qui est articulé (l’art-iculation de quelque chose de la psyché par les moyens de l’art).

« Une œuvre d’art n’est pas authentique ou vraie en vertu de son contenu ou en en vertu de sa  forme « pure », mais parce que le contenu est devenu la forme » (Pain et Jarreau 1995).


28 juin  (14h/19h) et 29 juin (9h/13h) à Osenbach


Contact Improvisation


Avec Antje Schur


Chorégraphe, danseuse,
Enseignante de Contact Improvisation et de Composition Instantanée


et Laura Grignoli

Psychanalyste, philosophe, plasticienne et art-thérapeute



Aucune connaissance ou expérience n’est requise pour ce stage, mais la curiosité et une disponibilité pour le contact physique sont recommandées.


References for Workshop:  “Eyes Wide Shut”                                                           J.C. Stevens March 2014.

Robert Morris : Blind Time Drawings
Willem de Kooning : Closed Eye Drawings
Cy Twombly: Blind Drawings
Claude Heath: Blind Drawings
Le dessin
« Le dessin d’observation n’a rien à voir avec l’idée, perdue d’avance, de copier les apparences ; au «contraire, c’est une affaire de transformation.  C’est à partir de notre réaction subjective face aux apparences que le travail commence, c’est-à-dire comment le monde se manifeste en interaction avec nos systèmes sensoriels à travers les apparences.  
Etant donné que nos systèmes sensoriels sont imparfaits, la notion de « vérité objective » ou « exactitude scientifique » en ce qui concerne le dessin n’a strictement aucun sens. »
(Barrie Hastings et Jan-Claire Stevens, artists and teachers of drawing.)

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L’image dessinée enferme l’expérience du regard.  Un dessin questionne lentement l’apparence d’un événement.  Dessiner c’est regarder, examiner la structure des apparences.  Le dessin d’un  arbre montre, non pas un arbre mais un arbre tel  qu’on le regarde.  Alors que voir un arbre est enregistré presque instantanément, l’examen du spectacle d’un arbre (un arbre tel qu’on le regarde) ne prend pas seulement des minutes ou des heures au lieu d’une fraction de seconde mais implique aussi, provient de, et se réfère à l’expérience préalable du regard.                                                                                 (John Berger, artist, critic and writer.)
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Pour un artiste le dessin est une forme de découverte.  Et ce n’est pas seulement une phrase habile, c’est tout à fait vrai.  L’acte même de dessiner oblige l’artiste à regarder l’objet en face de lui, à le disséquer selon sa façon de voir et à le remettre en forme, ou bien, s’il dessine de mémoire, à plonger dans son propre esprit pour découvrir le contenu des observations qu’  il a emmagasinées.  Un trait, une étendue nuancée ont de l’importance, pas seulement parce qu’ils enregistrent ce que vous avez vu mais parce qu’ils vous amènent à voir.                                                                                               (John Berger)
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Le dessin est la méthode de base la plus simple et la plus directe pour donner une forme visuelle à une idée.  Le dessin est une activité stimulante, voire obsessionnelle :   Il m’oblige à m’arrêter, regarder fixement et à évaluer et à condenser ma vision.  C’est un combat avec le regard, le souvenir, la sensation, l’analyse et le touchant.  Il y a un sentiment primitif à passer un crayon, un morceau de fusain ou une brosse chargée d’encre sur une feuille de papier – et c’est là un plaisir en soi.  Le dessin est une des impulsions humaines de base – le désir de sentir et de toucher et de laisser une marque.   (Jim Sheeehy , artist)
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« J’ai toujours aimé les dessins.  Ils sont le grand secret de l’art : très nombreux, le plus souvent ignorés, souvent considérés comme de second ordre, rarement reproduits, et, en raison de leur sensibilité à la lumière, rarement vus.  Leur caractère habituellement modeste et intime les prive d’une reconnaissance de grande envergure.
Les intentions d’un artiste, la qualité et la justesse de sa réponse par le dessin ont beaucoup plus d’importance que les seuls adresse ou talent.  L’adresse est la capacité de faire exactement ce qu’il faut faire, ce qui se manifeste de différentes façons.  Mais l’adresse sans l’imagination n’est rien.  L’habileté seule ne produit pas de grand dessin.
Il y a principalement deux conceptions erronées en dessin : la première consiste à dire qu’il n’y a qu’une façon de procéder, une manière de faire de base et de bons sens en quelque sorte…et que les dessins autres sont considérées comme déviants.  
La deuxième est qu’autrefois tous les dessins étaient conformes à ces règles de « bon dessin », le dessin déviant étant une spécificité de notre siècle.
Le plus surprenant, c’est que nombre de dessins réalisés dans le passé et dans d’autres cultures paraissent réellement « modernes ».  Je crois que c’est dû au fait que les qualités que nous sommes parvenus à valoriser le plus dans l’art du XXe siècle ont toujours été présentes dans l’art mais, généralement, dans le passé, elles ont caractérisé seulement les œuvres d’art modestes et « secondaires » c'est-à-dire le dessin.  Ces caractéristiques incluent spontanéité, spéculation créative, expérimentation, directivité, simplicité, abréviation, force d’expression, instantanéité, vision personnelle, diversité technique, modestie de moyens, crudité, fragmentation, discontinuité et une forme d’ouverture sur la question de la finition.  Les caractéristiques du dessin ont, de tous temps, été ainsi. »                                                                                                                                                                                  (Michael Craig-Martin, artist and teacher)

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